Dans son entreprise, le sauveteur secouriste du travail intervient dans un cadre juridique fixé par le Code du travail et le Code pénal.
Lors d’un accident, l’action du SST s’articule avec celles menées par les autres acteurs du secours.
Sa connaissance du mécanisme d’apparition de l’accident et son aptitude à repérer les situations dangereuses et à les signaler lui permettent de se positionner en tant qu’acteur de prévention dans son entreprise.
Aide mémoire Sauvetage Secourisme du Travail
Les conduites à tenir (document de référence INRS)
Protéger
Protéger
C’est reconnaître, sans s’exposer soi-même, les dangers persistants qui menacent la victime de l’accident et les autres personnes exposées.
Identifier le(s) danger(s) persistant(s)
Mécanique
Électrique
Thermique ou pouvant provoquer un incendie ou une explosion
Atmosphère toxique ou irrespirable
Peut-on les supprimer de façon permanente et sans risque ?
Si oui, le faire ou le faire faire.
Si non, peut-on isoler la zone dangereuse de façon permanente et sans risque ?
Si oui, le faire ou le faire faire.
Si non, peut-on soustraire la victime de la zone dangereuse sans risque ?
Si oui, le faire ou le faire faire.
Le dégagement d’urgence est une manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisée que pour soustraire une victime à un danger réel, immédiat et non contrôlable menaçant sa vie.
Si non, interdire l’accès à la zone dangereuse et faire alerter les secours spécialisés
Examiner
Examiner
C’est rechercher les signes qui indiquent que la vie de la victime est menacée.
4 questions à se poser :
– La victime saigne-t-elle ?
observer si la victime présente un saignement abondant.
– La victime s’étouffe-t-elle ?
Les mains de la victime sont portées au niveau du cou.
Elle n’émet aucun son et s’agite.
– La victime répond-t-elle ?
Poser des questions simples à la victime pour vérifier si elle répond (serrez-moi la main, ouvrez les yeux).
– La victime respire-t-elle ?
Si la victime ne répond pas, basculer prudemment la tête en arrière.
Vérifier la présence d’une respiration pendant 10 seconde maximum (écouter et regarder le ventre et/ou la poitrine de la victime se soulever).
Victime qui ne répond pas et qui se trouve à plat ventre : mettre la victime sur le dos pour pouvoir apprécier la respiration.
Alerter ou faire alerter
Respecter l’organisation de l’entreprise dans les moyens de communication et les secours internes et/ou externes.
Eléments à transmettre :
– votre identité,
– le numéro de téléphone de l’appelant,
– la localisation de l’accident,
– la nature de l’accident,
– le nombre et l’état des victimes,
– les actions de protection et de secours effectuées,
– comment faire accéder les secours sur les lieux de l’accident,
Toujours attendre que l’interlocuteur vous dise de raccrocher.
Secourir
La victime saigne abondamment
OBJECTIF
Arrêter le saignement
CONDUITE À TENIR
– Chercher l’origine du saignement
– Comprimer l’endroit qui saigne
– Allonger la victime
– Alerter
– Vérifier sans relâcher la compression que le sang ne coule plus
– Surveiller l’état de la victime (rassurer, couvrir)
En cas de contact avec le sang de la victime, le sauveteur se désinfecte au plus tôt en se conformant au protocole de l’entreprise.
Il doit se signaler au médecin ou aux secours et à son employeur.
CAS PARTICULIERS
La victime présente un saignement de nez :
– Asseoir la victime, tête penchée en avant,
– lui demander de se moucher vigoureusement,
– lui demander de comprimer ses narines avec deux doigts, pendant dix minutes, sans relâcher ;
– demander un avis médical :
– si le saignement de nez ne s’arrête pas,
– ou se reproduit,
– ou a pour origine une chute ou un coup.
La victime vomit ou crache du sang :
– alerter immédiatement les secours médicalisés (un saignement de ce type est toujours un symptôme grave, nécessitant un traitement d’urgence),
– installer la victime dans la position où elle se sent le mieux,
– conserver les vomissements ou les crachats, si possible, dans un récipient, pour que le médecin puisse les voir,
– surveiller la victime.
Autres saignements (orifices naturels autres que le nez et la bouche) :
– allonger la victime,
– demander un avis médical et appliquer les consignes.
La victime s'étouffe
OBJECTIF
Lui permettre de respirer
CONDUITE À TENIR
1 – Laisser la victime dans la position où elle se trouve.
2 – Constater l’obstruction totale et brutale des voies aériennes.
3 – Désobstruer les voies aériennes en effectuant de 1 à 5 tapes vigoureuses dans le dos.
4 – En cas d’inefficacité des tapes dans le dos, réaliser :
>> pour l’adulte et l’enfant : de 1 à 5 compressions abdominales selon la méthode décrite par Heimlich,
>> pour le nourrisson : de 1 à 5 compressions thoraciques.
5. En cas d’inefficacité : réaliser de nouveau de 1 à 5 tapes dans le dos puis si besoin, de 1 à 5 compressions (abdominales ou thoraciques selon le cas) et ainsi de suite.
6. Arrêter les manœuvres dès que la désobstruction est obtenue ou si la victime perd connaissance.
Après expulsion du corps étranger :
– Installer la victime dans la position où elle se sent le mieux.
– Desserrer ses vêtements si cela est nécessaire.
– Demander un avis médical.
– Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
En cas d’obstruction partielle :
– Encourager la victime à tousser,
– Alerter les secours (respect des consignes de l’entreprise),
– Surveiller.
Obstruction totale des voies aériennes chez une femme enceinte ou une personne obèse :
Devant l’impossibilité d’encercler l’abdomen d’une victime avec les bras (femme enceinte et personne obèse), les compressions abdominales sont remplacées par des compressions thoraciques.
Obstruction partielle des voies aériennes :
Si l’obstruction des voies aériennes n’est pas totale, la victime a du mal à respirer, elle fait des efforts de toux et parfois présente un sifflement respiratoire.
Bien souvent elle est capable d’expulser elle-même le corps étranger.
En aucun cas, le SST ne doit pratiquer les techniques de désobstruction décrites précédemment, car elles risqueraient de mobiliser le corps étranger et de provoquer une obstruction totale des voies aériennes et un arrêt de la respiration.
Il doit alors :
– installer la victime dans la position dans laquelle elle se sent le mieux ;
– l’encourager à tousser pour rejeter le corps étranger ;
– faire alerter ou alerter les secours médicaux ;
– surveiller l’état de la victime ;
– si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer ;
– protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries ;
– en cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime se plaint d'un malaise (de sensations pénibles)
OBJECTIF
Éviter l’aggravation et prendre un avis médical
CONDUITE À TENIR
1 – Mettre la victime au repos immédiatement en l’allongeant.
En cas de gêne respiratoire, l’installer en position demi-assise. Si la victime adopte spontanément une autre position, la laisser dans cette position.
Rassurer en lui parlant et si elle est agitée, la calmer, l’isoler si besoin.
2 – Rechercher les signes présentés par la victime.
Les signes à rechercher sont :
– une douleur dans la poitrine,
– une douleur abdominale intense,
– une difficulté à respirer ou à parler,
– des sueurs abondantes, sans avoir fourni d’effort ou sans que la chaleur environnante soit importante,
– une sensation de froid ou une pâleur intense (chez la victime à peau halée ou colorée, la pâleur peut être appréciée à la face interne des lèvres),
– l’apparition soudaine d’un ou plusieurs des signes suivants :
– une faiblesse ou une paralysie soudaine unilatérale ou bilatérale de la face, du bras ou de la jambe,
– une diminution ou une perte de vision unilatérale ou bilatérale,
– une difficulté de langage ou de compréhension,
– un mal de tête sévère, soudain et inhabituel, sans cause apparente,
– une perte de l’équilibre,
– une instabilité de la marche ou des chutes inexpliquées,
3 – Écouter, questionner la victime et son entourage.
– quel âge a-t-elle ?
– est-ce la première fois ?
– quel est le type de douleur ? (sensation de serrement, piqûre, brûlure, …)
– où a-t-elle mal ?
– depuis combien de temps a-t-elle ce malaise ?
– a-t-elle été récemment malade et/ou hospitalisée ?
– suit-elle un traitement ?
4 – Prendre un avis médical.
Le SST doit obtenir immédiatement un avis médical. Cet appel ne doit pas être différé, même à la demande de la victime.
Le SST veille à transmettre de façon précise ce qu’il a observé et entendu.
5 – Surveiller l’état de la victime.
• Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
• Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
• En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
CAS PARTICULIERS
Prise habituelle de médicament ou de sucre :
Dans certaines maladies, un traitement particulier doit être pris en cas de malaise. Dans ce cas, le traitement et les doses à prendre sont connus par la victime et ont fait l’objet d’une prescription préalable par son médecin.
Si une victime le demande, ou sur consigne du médecin préalablement alerté, il faut aider la personne à prendre ce traitement, en respectant les doses prescrites par le médecin.
De même, si une victime demande spontanément du sucre, lui en donner, si possible en morceaux.
Malaises provoqués par la chaleur :
Des malaises peuvent survenir lorsque le salarié travaille dans une ambiance chaude (exemple : été, période de canicule, travail à proximité d’un four…).
Dans ce cas, le SST applique les gestes et consignes médicales.
La victime souffre de brûlures
OBJECTIF
Éviter l’aggravation de la brûlure
CONDUITE À TENIR
Brûlure thermiques :
1 – Refroidir le plus tôt possible en arrosant à l’eau courante la surface brûlée.
2 – Faire alerter ou alerter les secours.
3 – Mettre au repos la victime.
Allonger le brûlé sur la région non atteinte, si possible sur un drap propre.
En cas de gêne respiratoire, l’installer en position demi-assise.
4 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
Brûlures chimiques :
Projection sur la peau et les vêtements
– Rincer immédiatement en arrosant à l’eau courante la partie imprégnée de produit chimique.
– Parallèlement, déshabiller la victime en se protégeant.
– Faire alerter ou alerter les secours en précisant le nom du produit chimique en cause.
– Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
Projection de produit chimique dans l’œil :
– Rincer l’œil abondamment à l’eau le plus tôt possible, en prenant soin que l’eau de lavage ne coule pas sur l’autre œil.
– Faire alerter ou alerter les secours en précisant le nom du produit chimique en cause.
– Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
CAS PARTICULIERS
Brûlures électriques :
1 – Arroser la zone brûlée visible à l’eau courante.
2 – Faire alerter ou alerter les secours.
3 – Suivre les consignes données par le médecin.
4 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
Brûlures internes par ingestion ou inhalation :
1 – Placer la victime en position demi-assise pour faciliter sa respiration.
2 – Demander un avis médical et suivre les conseils donnés ou mettre en œuvre le protocole établi par le médecin du travail.
3 – Le cas échéant, garder l’emballage du produit chimique en cause et le produit restant.
4 – Dans le cas d’une ingestion, ne pas faire vomir la victime et/ou ne pas lui donner à boire.
5 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime se plaint d'une douleur empêchant certains mouvements
OBJECTIF
Éviter l’aggravation du traumatisme supposé
CONDUITE À TENIR
La victime se plaint après un traumatisme du dos, de la tête ou de la nuque :
1 – Ne jamais mobiliser la victime.
2 – Conseiller fermement à la victime de ne faire aucun mouvement, en particulier de la tête.
3 – Faire alerter ou alerter les secours.
4 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime a reçu un coup sur la tête et présente, plusieurs minutes après :
• une agitation ou une prostration,
• des vomissements,
• une absence de souvenir de l’accident ou des propos incohérents,
• des maux de tête persistants,
• une diminution de la force musculaire ou un engourdissement.
1 – Allonger la victime.
2 – Faire alerter ou alerter les secours.
3 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime se plaint d’un traumatisme de membre :
1 – Conseiller fermement à la victime de ne pas mobiliser le membre atteint.
2 – Faire alerter ou alerter les secours.
3 – Respecter les recommandations données par les secours.
4 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime se plaint d'une plaie qui ne saigne pas
OBJECTIF
Éviter l’aggravation de la plaie
CONDUITE À TENIR
La victime présente une plaie grave :
1 – Installer la victime en position d’attente.
– Plaie du thorax : position demi-assise.
– Plaie de l’abdomen : position à plat dos, jambes fléchies.
– Plaie de l’oeil : allonger la victime en lui recommandant de fermer les deux yeux et de ne pas bouger la tête.
– Membre sectionné : allonger la victime et sans retarder l’alerte aux secours, protéger le moignon puis conditionner le segment de membre.
– Autres types de plaie : allonger la victime pour diminuer les complications et prévenir une défaillance circulatoire.
2 – Faire alerter ou alerter les secours.
3 – Surveiller l’état de la victime :
– Si elle répond, lui parler régulièrement et la rassurer.
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
La victime présente une plaie simple :
Une plaie simple est une petite coupure superficielle ou éraflure saignant peu et non située à proximité d’un orifice naturel ou de l’oeil.
1 – Se laver les mains à l’eau et au savon.
2 – Nettoyer la plaie.
3 – Protéger par un pansement.
4 – Demander à la victime si elle est vaccinée contre le tétanos, quelle est la date de son dernier rappel et si elle a des antécédents médicaux.
Si la vaccination n’est pas récente, lui conseiller de consulter un médecin.
5 – Lui demander de surveiller sa plaie : si la plaie devient chaude, rouge, si elle gonfle ou si elle devient ou continue d’être douloureuse et/ou si une fièvre apparaît dans les jours suivants, conseiller à la victime de consulter sans tarder un médecin car il peut y avoir une infection.
6 – Se laver de nouveau les mains à l’eau et au savon.
La victime ne répond pas mais elle respire
OBJECTIF
Lui permettre de continuer à respirer
CONDUITE À TENIR
1 – Placer la victime sur le côté, en position latérale de sécurité (PLS).
Le danger de détresse respiratoire prime sur l’éventualité de l’aggravation d’une lésion traumatique lors de la mise en PLS.
2 – Faire alerter immédiatement les secours, si un témoin est présent.
Dans le cas où le SST est seul, après avoir mis la victime en PLS et s’il n’a pas obtenu une aide de la part d’un témoin, il peut quitter la victime, aller le plus rapidement possible alerter les secours puis revenir auprès de la victime.
3 – Surveiller l’état de la victime :
– Protéger la victime contre le froid et/ou les intempéries.
– Contrôler en permanence la respiration de la victime.
– Si elle reprend connaissance, lui parler régulièrement et la rassurer.
– En cas d’aggravation, pratiquer les gestes qui s’imposent et rappeler les secours.
CAS PARTICULIERS
– Le nourrisson : placer le nourrisson qui ne répond pas et qui respire sur le côté dans les bras du SST, le dos du nourrisson contre le SST.
– L’enfant : la conduite à tenir pour le SST devant un enfant qui ne réagit pas aux stimulations et qui respire est identique à celle qui concerne l’adulte.
– La femme enceinte : il est conseillé de la mettre en PLS de préférence sur son côté gauche, pour éviter l’apparition d’une détresse par compression de certains vaisseaux sanguins de l’abdomen.
– La victime traumatisée : en cas de lésion du thorax, d’un membre supérieur ou inférieur, le blessé est mis en PLS autant que possible sur le côté atteint.
– La victime présente des convulsions : pendant la durée des convulsions, ne pas toucher la victime et écarter tout objet dangereux ; à la fin des convulsions, procéder à l’examen de la victime, si nécessaire mettre en PLS.
La victime ne répond pas mais elle ne respire pas
OBJECTIF
Assurer une respiration et une circulation artificielles
CONDUITE À TENIR
La victime est un adulte (âgée de plus de 8 ans) :
Un témoin est présent
1 – Faire alerter les secours et réclamer un défibrillateur automatisé externe (DAE).
Le SST demande au témoin après avoir alerté les secours de se munir d’un DAE s’il est disponible et de lui apporter.
2 – Pratiquer immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire (RCP).
En répétant des cycles de 30 compressions thoraciques / 2 insufflations.
3 – Mettre en oeuvre le plus tôt possible le DAE.
Dès l’arrivée du DAE, le mettre en marche, et suivre impérativement les indications données par l’appareil.
4 – Poursuivre la réanimation jusqu’à l’arrivée des secours ou à la reprise d’une respiration normale.
En l’absence d’un témoin
1 – Le SST alerte immédiatement les secours.
2 – Si un DAE est à portée de main, il s’en munit et le met en œuvre immédiatement.
3 – En l’absence de DAE, pratiquer immédiatement une RCP.
En répétant des cycles de 30 compressions thoraciques / 2 insufflations.
4 – Poursuivre la réanimation jusqu’à l’arrivée des secours ou à la reprise d’une respiration normale.
En cas de reprise d’une respiration normale :
1 – Cesser les manœuvres de RCP.
2 – Adopter la conduite à tenir face à une victime ayant perdu connaissance.
3 – Dans tous les cas, le DAE doit rester allumé et en place.
En aucun cas, le SST ne doit retirer les électrodes de la poitrine de la victime et/ou éteindre le DAE.
CAS PARTICULIERS
1 – La victime est un enfant ou un nourrisson :
La conduite à tenir est la même que pour l’adulte mais :
– La RCP doit commencer par 5 insufflations.
– La défibrillation doit être réalisée avec des appareils adaptés (électrodes pédiatriques, réducteur d’énergie).
– La position des électrodes collées sur la poitrine de la victime doit être conforme aux schémas du fabricant.
Cependant, si le SST n’a en sa possession qu’un DAE « adulte », il peut être utilisé. Les électrodes « adulte » sont alors positionnées en avant, au milieu du thorax pour l’une, au milieu du dos pour l’autre.
2 – Lors de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) :
Le ventre et la poitrine de la victime ne se soulèvent pas lors des insufflations :
– ouvrir la bouche et contrôler la présence éventuelle d’un corps étranger. Si nécessaire, le retirer avec les doigts s’il est accessible.
– s’assurer que la tête de la victime est en bonne position et que son menton est élevé.
– effectuer deux insufflations. Quelle que soit leur efficacité, reprendre immédiatement la RCP. Toutefois, après chaque série de 30 compressions thoraciques, rechercher la présence de corps étranger dans la bouche avant de souffler. Si tel est le cas, le retirer comme décrit précédemment uniquement s’il est accessible.
Si les insufflations ne peuvent pas être effectuées :
– vomissement,
– répulsion,
– traumatisme facial,
– …
Le SST continue les compressions thoraciques seules.
3 – Lors de l’utilisation du défibrillateur automatisé externe (DAE) :
La victime présente un timbre autocollant médicamenteux sur la zone de pose des électrodes :
Retirer le timbre et essuyer la zone avant de coller l’électrode, pour améliorer l’efficacité du choc électrique.
Le SST constate une cicatrice et perçoit un boîtier sous la peau à l’endroit où il doit poser l’électrode (côté droit de la victime) :
Coller l’électrode à une largeur de main au dessous de la bosse/cicatrice (environ 8 cm de la bosse perçue).
Prévention
Contribuer à la mise en œuvre d’actions de prévention
Cette séquence met en évidence la similitude des compétences attendues de la part du sauveteur secouriste du travail, entre la « protection » (intervention sur situation d’accident du travail) et la « prévention » des accidents du travail ou des maladies professionnelles (intervention sur situation de travail).
Elle doit permettre la translation de la formation à l’action « protéger » vers l’action « prévenir ».
Face à une situation de travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de
> Repérer les dangers dans une situation de travail.
> Supprimer ou faire supprimer des dangers dans une situation de travail, dans la limite de son champ de compétence, de son autonomie et dans le respect de l’organisation de l’entreprise et des procédures spécifiques fixées en matière de prévention.
Informer de situations dangereuses répétées dans l’entreprise
Cette séquence met en évidence la similitude des compétences attendues de la part des SST, aussi bien en matière d’alerte des secours en cas d’accident du travail qu’en matière de transmission de l’information dans l’entreprise.
L’information concerne les observations que le SST peut faire en matière d’identification des dangers et/ou les actions à mettre en oeuvre, dans le respect de l’organisation de l’entreprise et des procédures spécifiques en matière de prévention.
Elle doit permettre le glissement de la formation à l’action « faire alerter » vers l’action « informer ».
Face à une situation de travail, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de
> Informer son responsable hiérarchique et/ou la (les) personnes(s) chargée(s) de prévention dans l’entreprise ou l’établissement, de la/des situation(s) dangereuse(s) repérée(s).
La mise en application de ces 2 séquences peut être continue tout au long de la formation.